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Évaluation des pôles de compétitivité : un constat encourageant


Les conclusions de la deuxième évaluation des pôles de compétitivité, effectuée par un consortium de trois cabinets de conseil mandatés par le gouvernement, sont globalement positives. Les évaluateurs proposent d’ailleurs de reconduire la politique de pôles de compétitivité pour une période de 8 ans couvrant la nouvelle programmation des fonds structurels.

Début 2012, on comptait 71 pôles de compétitivité, les secteurs les plus représentés étant « chimie, matériaux, procédés », les TIC, et « santé, agriculture et agroalimentaire ». Le nombre d’adhérents par pôle s’élevait en moyenne à 187, les PME représentant plus de la moitié des adhésions et 80 % des entreprises membres.

La politique de pôles a eu un impact important sur les entreprises adhérentes : deux-tiers d’entre elles déclarent avoir créé des emplois, et 84 % en avoir maintenu du fait de leur adhésion aux pôles. Cet effet est moins net pour les organismes de recherche publique.

L’effort de R&D consenti par les partenaires des projets des pôles de compétitivité entre 2008 et 2011 a été important : 5,7 milliards d’euros ont été investis, soit 4,5 % des dépenses nationales de la dépense R&D sur la période. Petit bémol : si près d’un millier de brevets ont été déposés suite à ces projets, ce chiffre ne représente qu’1,5 % du total des brevets déposés en France. De plus, les projets de taille intermédiaire (inférieurs à 750 K€) ont des difficultés à obtenir des financements publics, le ticket d’entrée du FUI étant trop élevé.

D’un point de vue sectoriel, les évaluateurs regrettent la faible part des services et du marketing dans les innovations, trois quart d’entre elles étant des innovations de produits et de procédés. Par ailleurs, l’action des pôles est concentrée sur l’émergence et la structuration des projets R&D ; l’accompagnement et le suivi de leurs résultats sont insuffisants.

De façon plus générale, les évaluateurs indiquent que les pôles de compétitivité ont réussi à trouver leur place dans les écosystèmes régionaux d’innovation en animant et structurant les filières régionales, et ont contribué à l’attractivité de leur territoire. Cela étant, un renforcement du rôle des régions dans le pilotage des pôles est préconisé.

Enfin, une nouvelle classification des pôles est suggérée, avec des « pôles de compétitivité internationaux », pilotés par l’État, et des « pôles de compétitivité et d’innovation » à la gouvernance partagée entre l’État et les régions.

Une phase de concertation doit maintenant s’engager entre le gouvernement et les différentes parties prenantes des pôles de compétitivité.