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"Les déterminants territoriaux de la croissance des entreprises" (AdCF- CDC): retour sur la restitution du 14 septembre


L’institut CDC pour la recherche (Caisse des Dépôts) et l’Assemblée des Communautés de France (AdCF) organisait ce mercredi 14 septembre la restitution d’une étude menée par Nadine Levratto (université Paris Ouest Nanterre La Défense) et Denis Carré (Laboratoire EconomiX), portant sur les déterminants territoriaux de la croissance des entreprises.

Il s’agissait de présenter une analyse qualitative de l’effet local à l’échelle fine de 5 bassins d’emploi : Brive-la-Gaillarde, Dijon, Valencienne, Tours et Vannes. L’étude porte sur des entreprises françaises du secteur compétitif, situées dans l’industrie et les services associés. Ce travail fait suite à l’étude « Les entreprises du secteur compétitif dans les territoires. Les déterminants de la croissance », sortie en 2013 (à retrouver ci-joint).

Porté conjointement par l’AdCF et la CDC, ce travail s’inscrit dans une volonté de produire des analyses sur le thème des stratégies économiques locales, encore trop peu mise en avant sur le plan universitaire, et ainsi de vérifier les dynamiques locales en identifiant notamment les territoires à haute performance économique.

Des facteurs "invisibles" à l'origine de l'effet local

Issu d’un recueil de données principalement qualitatives (entre 2000-2009 et 2009-2014), l’étude cherche à montrer que le développement local n’est pas seulement le fruit de phénomènes d’agglomérations et de caractéristiques d’entreprises comme la taille. D’autres aspects expliquent la différence entre les territoires.  L’étude distingue ainsi l’effet local des effets relevant du portefeuille d’activités, c’est-à-dire de la spécification sectorielle. Pour cela, elle compare les évolutions des portefeuilles d’activités de ces 5 territoires à la moyenne nationale pour dégager des dynamiques endogènes propres à chacun. Les résultats obtenus n’étant pas, a priori, ceux attendus (à la hausse comme à la baisse), l’effet local est ainsi démontré. Il existe bel et bien des facteurs, parfois dits « invisibles » qui expliquent ces dynamiques, parmi lesquels :

  • Le profil socio-économique des entreprises
  • Le profil technico-économique des entreprises
  • Economie de la connaissance (R&D )
  • Capital social (aptitude à la coopération notamment)
  • La localisation et l’attractivité géographique
  • Les aménités

Les caractéristiques de l’effet local sont multiples et peuvent se combiner différemment d’un territoire à un autre.

A titre d’exemple, l’effet local à Brive-la-Gaillarde s’explique par une base industrielle importante et diversifiée ainsi que des infrastructures favorables au développement de la R&D. A l’inverse, Dijon dispose d’une base productive plus limitée mais a un potentiel en R&D sous valorisé. Tours, quant à elle, se démarque par une tradition de coopération qui fait défaut à Vannes.

Il en ressort, néanmoins, que pour accroître l'effet local, il est important de :

  • Créer des incitations à la coopération 
  • Améliorer la qualité de la gouvernance 
  • Faciliter l'ouverture de l'écosystème local