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Vers un guichet unique de l'export en France ?

En déplacement à Roubaix la semaine dernière, le Premier ministre a annoncé une série de réformes pour redynamiser l'export tricolore, à la traîne dans les classements européens.

Vers un guichet unique de l'export en France ?


A l'occasion d'une conférence intitulée "Team France Export" organisée sur le campus roubaisien de l'EDHEC, Edouard Philippe et Jean-Yves le Drian on fait l'annonce d'une série de mesures censées redonner quelques couleurs au commerce extérieur français.

Gagner la bataille de l'export

A cet effet, le chef du gouvernement a détaillé les trois volets d'action de son plan de bataille :

  •  Diffuser plus largement la culture de l'export et de l'international (renforcement des formations aux langues étrangères et au commerce international) ;
  • Réformer l'accompagnement à l'export (par un partenariat approfondi entre l'Etat et les régions) ;
  • Faire évoluer les financements de l'export, trop peu lisibles et compétitifs. 

La réforme de l'accompagnement à l'export passera notamment par un regroupement des acteurs de l'export, principalement Business France, les agences régionales de développement et les chambres de commerce. Le Premier ministre a ainsi esquissé la fusion de ces organismes, aux expertises "différentes mais complémentaires", en un guichet unique en partenariat avec les régions. D'après les premières informations disponibles, une première déclinaison a été lancée en ce sens le 23 janvier dernier entre la région Normandie, Business France et la CCI régionale. La région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur installe quant à elle son dispositif local dans cet esprit, afin d’accompagner toutes les strates de PME en fonction de leur développement international.

Simplifier l'accès à l'export

Autre mesure d'envergure : À l’avenir, le service public de l’export prendra la forme d’un correspondant unique quel que soit le pays visé. Business France cessera dès cette année son accompagnement dans 8 pays, où son expertise sera remplacée par un prestataire privé dans le cadre d'une délégation de service public conduite dans huit pays test (Singapour, Japon, Philippines, Hong-Kong, Russie, Norvège, Belgique, Espagne).

 

Enfin, BPIFrance s'affiche comme le point d'entrée unique des financement internationaux par sa filiale "Assurance Export", destinée principalement aux PME et aux ETI.

Business France dans la tourmente

 

L'agence française continue à faire la une des titres, et pour cause : on apprend en effet que la nomination du directeur général actuel Christophe Lecourtier vient d'être invalidée par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Christophe Lecourtier, ministre plénipotentiaire de 2e classe, nommé à ce poste depuis septembre, avait en effet constitué un dossier incomplet : s’il avait bien transmis sa déclaration de patrimoine, il n’avait pas joint sa déclaration d’intérêts (information Acteurs Publics).

 

En effet, d'après la loi sur la transparence de la vie publique du 11 octobre 2013, les directeurs d’établissement public sont tenus de déclarer leur patrimoine et leurs intérêts dans les deux mois suivant leur prise de fonction. En l’absence de transmission de ces déclarations, la nomination est donc “considérée comme nulle”.

 

Nommé directeur général par intérim par un arrêté du 20 février 2018, il devrait néanmoins être reconduit dans ses fonctions à la tête de l'agence lors du prochain conseil d’administration prévu mi-mars.