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[Coronavirus] L’ADN-FC mobilisée auprès des entreprises pour répondre aux besoins en équipements sanitaires

L’agence de développement économique Nord-Franche Comté accompagne les entreprises industrielles de son territoire dans la reconversion de leur production pour faire face à l’épidémie de Coronavirus.

[Coronavirus] L’ADN-FC mobilisée auprès des entreprises pour répondre aux besoins en équipements sanitaires


Afin de répondre aux besoins urgents des professionnels de santé du territoire en équipements sanitaires, l’agence de développement économique Nord-Franche Comté (ADN-FC) est mobilisée depuis le début de la crise auprès des entreprises industrielles franc-comtoises, réorganisées pour produire masques, blouses, gants, etc.

 

L'ADN-FC a d'abord travaillé avec la fondation Arc-en-Ciel (qui gère plusieurs EHPAD en Nord-Franche Comté) à un recensement des besoins des soignants de la médecine de ville afin de mutualiser les commandes de masques en direction du Pôle Textile Alsace à Mulhouse. L'agence a proposé son aide à ce dernier afin d’identifier les entreprises susceptibles de reconvertir leur production.

 

Plusieurs acteurs ont ainsi pu être identifié en Nord Franche-Comté, comme le groupe Faurecia, qui fabrique aujourd'hui 12 000 masques par semaine, ou encore une association capable de confectionner quant à elle 8 000 masques par semaine. D'après Gilles Cassotti, directeur de l'ADN-FC, la capacité de production totale des entreprises et associations mobilisées est comprise entre 3 000 à 4 000 masques par jour. 

Le cas de l’entreprise Epau-Nova et de ses masques « mieux que rien »

A la suite de l’appel à la production et au don de matériel sanitaire lancé par le groupement solidaire des entreprises du milieu de la mode et du luxe, « SAVOIR FAIRE ENSEMBLE », en lien avec le comité stratégique de la filière mode et luxe (CSF), la Direction Générale des Entreprises (DGE) et la Direction Générale de l’Armement (DGA), l’entreprise Epau-Nova, basée à Mathay (Doubs) s’est demandé quel rôle elle pouvait jouer au sein de la crise liée au Covid-19.

 

Alors qu’elle produit habituellement des épaulettes pour vêtements, elle s’est mise à produire des masques de premier niveau, « mieux que rien » selon Gilles Curtit, patron du groupe. L’entreprise produit entre 400 et 600 masques par jour à destination de son personnel, des patients malades et du personnel médical de la commune.

L’arrivée tardive des normes de fabrication des masques

Bien que les entreprises se soient mobilisées très tôt, les normes de fabrication des masques ont tardé à arriver. L'Afnor a publié le 27 mars un référentiel pour faciliter et accélérer la fabrication en série ou artisanale de masques dits barrière, avec un niveau d'exigence moindre que les masques FFP2. Le cahier des charges de la DGA a quant à lui été mis en ligne le 16 mars.

 

C'est pourquoi, plutôt que d'attendre ces normes, certaines entreprises se sont mises à produire d'autres types de protection comme les blouses. C’est notamment le cas de l'entreprise RKF, spécialiste du linge sur-mesure d'hôtellerie haut de gamme, qui en 15 jours a mis en place une production de blouse au sein de son usine de Luxeuil, en Haute-Saône. Un travail conséquent en termes d'organisation a été réalisé en collaboration avec les services de l'État, l'ADN-FC, la chambre de métiers et les artisans locaux. Afin de participer à cette mobilisation, un appel a été réalisé sur les réseaux sociaux à destination des entreprises en lien avec la couture.

 

 

Ornella Dilly