Portrait d’agence : bienvenue à Audélor !

Pouvez-vous revenir sur la genèse de l’agence ?

Audélor a été créée sous forme associative en 1987 à l’initiative de Jean-Yves Le Drian, alors maire de Lorient, et des chefs d’entreprise du territoire. Le territoire connait un contexte compliqué : dans les années 1990, les grandes activités maritimes qui faisaient les beaux jours de Lorient (base sous-marine, chantiers navals, augmentation des quotas de la grande pêche) sont en perte de vitesse. C’est un vrai séisme pour l’économie. Survient alors une grande prise de conscience et les acteurs économiques vont se serrer les coudes pour reconquérir le développement local : c’est la naissance de l’agence. A l’époque, les administrateurs du conseil d’administration et le président sont tous des chefs d’entreprise. Parallèlement se créent une société anonyme pour gérer les pépinières de la collectivité, et un technopole pour gérer l’innovation. Ces structures sont gérées par l’agence, qui met du personnel à disposition. L’agence compte aujourd’hui une trentaine de salariés.

Audélor est une agence mixte, s’occupant à la fois du développement économique et de l’urbanisme du territoire. Comment s’organise cette mixité des pratiques au quotidien ?

Dans les années 2000, l’agence ajoute effectivement la compétence urbanisme à son arc. Cette transformation s’est faite sans grosse difficulté : nous avons pu monter rapidement en compétences humaines grâce à un transfert de personnel de la collectivité (Pays de Lorient). Les équipes travaillent en synergie, même si les discours et les perceptions du territoires peuvent être différentes. Aujourd’hui, l’agence s’organise autour de trois directions : celle des études urbaines et de l’aménagement, celle de l’appui aux entreprises et de l’innovation, et celle de la veille et des études économiques, qui fait office de « go between » entre les deux premières.

Quels sont les activités structurantes du territoire ? En quoi l’agence y répond-elle ?

Nous sommes principalement tournés vers des activités maritimes, mais pas seulement : zone de départ de courses au large, notre territoire concentre les principales entreprises associées à la fabrication de ces « Formule 1 des mers » et qui requièrent une technologie de pointe. L’ancienne base maritime a été transformée pour accueillir des navires de course et constitue un point focal au niveau européen dans ce domaine. Notre territoire concentre également un port de commerce et des activités de réparation navale. Par ailleurs, le Pays de Lorient a été sélectionné dans la mission « Territoires d’Industrie » pour réfléchir à la problématique des industries maritimes.

Propos recueillis pas Noémie Condomines