Le CNER et les agences en plein foisonnement

En 2017, le CNER compte 63 agences adhérentes, dont :

  • 15 agences régionales
  • 19 agences départementales
  • 29 agences intercommunales

Un réseau entre recompositions, stabilisation et consolidation

Après de multiples recompositions, le réseau des agences finit par se stabiliser, et sort même renforcé de ces années de turbulences.   

Au niveau régional, les fusions se poursuivent entre agences des anciennes régions, ainsi qu'entre agences de développement économique et agences de l’innovation, aboutissant à des ARD élargies en termes de géographie (intervenant sur le périmètre des nouvelles régions, le plus souvent en s’appuyant sur des antennes territoriales), de missions (avec un positionnement à 360° sur les différents métiers du développement territorial) et d’organisation (avec des effectifs et des budgets en hausse).

Parallèlement, de plus en plus d’EPCI créent leur propre agence pour se saisir pleinement de leur compétence économique renforcée.

La situation se stabilise également au niveau départemental : les agences maintenues ou nouvellement transformées – voire (re)créées – s’articulent efficacement avec les autres acteurs territoriaux de leur échelon (fusions avec les comités départementaux du tourisme ou les agences techniques départementales), de l’échelon supra (conventionnement avec les conseils régionaux) et de l’échelon infra (intégration des EPCI dans la gouvernance et les financements) et/ou en se spécialisant dans l’attractivité.

Cette notion d’attractivité s’impose progressivement comme un mot d’ordre du développement des territoires à l’échelon départemental, mais aussi régional et local. Dans la deuxième moitié des années 2010, de nombreuses structures sont créées ou transformées sous l’appellation « agence d’attractivité », en lien avec 4 dynamiques principales : les fusions entre agences de développement économique et organismes de promotion de la destination, le repositionnement d’agences de développement économique autour de l’attractivité, l’élargissement des missions d’organismes de promotion de la destination, mais aussi la création d’agences d’attractivité ex nihilo.

Le CNER s'adapte à cette nouvelle donne

 

Pour tenir compte de ces différentes évolutions, le CNER adopte une nouvelle baseline, plus inclusive, en 2019 : la « Fédération des agences et des comités d’expansion économique », devient « Fédération des agences d’attractivité, de développement et d’innovation ».

Grâce à une équipe consolidée, le CNER enrichit par ailleurs son offre de services, pour répondre aux mieux aux nouveaux besoins de ses adhérents, effectifs ou potentiels. Après la publication d’un ouvrage de référence sur l’attractivité en 2015, il organise différents événements autour du sujet (groupes de travail, colloques, etc.), jusqu’à la parution en 2020 d’une étude sur les agences d’attractivité. Il crée également de nouveaux clubs métiers, et structure son activité de conseil en lançant un service dédié, CNER Expertise, dès 2017, pour répondre aux sollicitations croissantes des territoires désireux d’être accompagnés dans leurs projets de création ou de transformation d’agences.

Un décloisonnement des acteurs du développement économique autour des agences au niveau territorial…

Plus fortes et plus légitimes, les agences s’affirment par ailleurs de plus en plus comme le lieu de rassemblement et d’animation des professionnels du développement économique de leur territoire.

Une fonction que le CNER entend bien les aider à assurer. En 2017, il lance CNER Animation, un service dédié à l’accompagnement de ses adhérents dans l’organisation d’événements et de formations en local. En 2019, il crée le club des animateurs de réseaux régionaux de développeurs pour favoriser les échanges entre ces animateurs, mais aussi leur montée en compétence. Diverses expérimentations et mutualisations sont également lancées pour permettre aux agences d’enrichir leur offre de services auprès des différents acteurs de leur territoire.

Parallèlement, le CNER se mobilise pour que ce rôle d’ensemblier soit reconnu et soutenu par l’État. En 2018 et 2019, il enchaîne les rendez-vous ministériels pour montrer que, dans un contexte de multiplicité des acteurs du développement économique (souvent critiquée comme étant une source d’inefficacité), et de décloisonnement nécessaire des savoirs et des pratiques, les agences sont les seules structures à la fois généralistes et partenariales à même de mettre en cohérence ces acteurs.

… et autour du CNER au niveau national

À l’instar de ce que font les agences sur leur territoire, le CNER souhaite rassembler et animer l’ensemble des développeurs économiques de France, quelle que soit leur structure. Il leur ouvre progressivement certains de ses services, à commencer par ses formations.  En 2018, il transforme son congrès en grand rassemblement de tous les professionnels du secteur – le forum DEV&CO – avec le soutien des principales fédérations de collectivités territoriales. Il développe également une plateforme de services à destination de ces professionnels, www.deveco.fr, qui voit le jour en 2020. Ce décloisonnement des différents acteurs du développement économique passe aussi par l’élaboration d’une convention collective nationale, initiée en 2017 en lien avec d’autres fédérations : la CCN ADITIG.