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Nicolas Sarkozy répond au CNER sur le développement économique

Nicolas Sarkozy répond au CNER sur le développement économique


Il y a quelques semaines, le CNER avait adressé un questionnaire à tous les candidats à l’élection présidentielle.

Après François Hollande il y a quinze jours, c’est au tour de Nicolas Sarkozy, à la veille du scrutin final, de répondre aux 15 questions posées par le CNER, sur des thèmes aussi divers que :

  • l’action économique des collectivités locales ;
  • l’accompagnement des PME et de l’industrie ;
  • la place des acteurs locaux.

Dans son courrier au président du CNER, Pascal Allizard, le candidat de l’UMP présente plusieurs propositions à destination des PME. Outre la pérennisation de la médiation du crédit et la montée en charge de la banque de l’industrie, récemment créée, il souhaite remettre en cause le privilège du Trésor Public « pour que les banques ne redoutent pas de prêter aux PME, de peur de ne rien récupérer en cas de faillite ». Lors d’un plan de redressement judiciaire, ou après une liquidation, le Trésor Public et les organismes sociaux sont aujourd’hui privilégiés par rapport aux autres créanciers, c’est-à-dire payés en priorité. Un privilège régulièrement débattu, puisque certains clients de l’entreprise redressée ou liquidée, non prioritaires, peuvent alors se retrouver eux-mêmes en situation difficile et les banques ne pas récupérer leurs fonds, d’où leurs réticences à accompagner des entreprises fragiles.

 Le président sortant propose également d’avancer les fonds du crédit impôt recherche pour faciliter l’innovation dans les entreprises qui n’ont pas la capacité de se financer et souhaite également imposer aux grands groupes « d’entraîner avec eux les PME dans les contrats étrangers » afin de stimuler leurs exportations. Il défend aussi l’adoption d’un small business act à l’échelle européenne, sinon française, pour ouvrir les marchés publics aux PME – rejoignant ici une intention similaire du candidat socialiste.

 Sur le plan de l’organisation territoriale, Nicolas Sarkozy prône la poursuite de la réforme engagée par la loi du 16 décembre 2010, notamment par la définition de champs de compétence distincts pour chaque niveau de collectivités, plutôt que d’engager une nouvelle phase de décentralisation, répondant en cela à l’intention de François Hollande, qui risquerait, selon lui, de créer de l’insécurité juridique préjudiciable aux décisions d’implantation d’entreprise.

 Par ailleurs, il met en avant le contrat de plan Etat-Régions comme « l’instrument privilégié pour le développement économique » et fait des métropoles ou des intercommunalités « le second échelon à même de dynamiser l’économie locale ».

 Enfin, Nicolas Sarkozy évoque certaines modalités pour que les collectivités participent à la réduction de la dépense publique et aborde la question de la simplification des normes et des effets de seuil.

 Retrouvez l’ensemble des réponses de Nicolas Sarkozy dans la rubrique « Document » de cette même page.