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Baromètre EY 2013 de l’attractivité : un résultat en demi-teinte pour la France

Baromètre EY 2013 de l’attractivité : un résultat en demi-teinte pour la France


Le cabinet EY a publié il y a quelques jours son baromètre annuel de l’attractivité de la France. Si la France enregistre une augmentation du nombre de projets d’investissements étrangers, elle se fait distancer par l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Des investissements en hausse

En 2013, après deux années consécutives de baisse, les implantations ou extensions repartent à la hausse, avec 514 projets contre 471 en 2012. Le nombre d’emplois concernés augmente également : 14 122 créations d’emplois ont été annoncées en 2013.

Ce résultat s’inscrit dans une année record pour l’attractivité européenne, avec au total 3955 implantations dans 42 pays et 165 000 emplois créés. Pour EY, « l’Europe fait figure de valeur refuge face aux fragilités des économies émergentes ». Le Royaume-Uni (799 projets) et l’Allemagne (701) tirent particulièrement leur épingle du jeu, et se placent loin devant la France, sur la troisième marche du podium.

Une difficulté à attirer les projets des BRIC

La moitié des projets d’investissement en France viennent d’entreprises européennes, et près du quart d’entreprises américaines. Quant aux BRIC, ils ne concernent que 19 projets, contre 107 en Allemagne et 87 au Royaume-Uni. 

Des performances contrastées selon les fonctions et secteurs

Si la France reste la première destination européenne pour les implantations industrielles (166 projets), ces projets créent peu d’emplois, la France se situant au 8e rang en la matière. En outre, les implantations de centres de R&D (3e rang) et de centres de décisions (5e rang européen) restent décevantes.

Une attractivité en construction ?

Un tiers des investisseurs estiment que l’attractivité de la France va s’améliorer dans les 5 années à venir. La capacité d’innovation de la France est considérée comme un de ses principaux atouts par 40 % d’entre eux, mais le niveau élevé de la fiscalité, le coût du travail et l’environnement négatif continuent à susciter de la méfiance.

Enfin, interrogés sur les secteurs moteurs de l’attractivité française, les investisseurs citent en premier l’énergie, suivie des transports et du numérique.

EY conclut que « la résistance de  « l’économie airbag » de la France est réelle, mais l’érosion de son attractivité aussi. »