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Créateurs d’entreprise : les propositions du Centre d’analyse stratégique


Le Centre d’analyse stratégique s’est penché sur l’entrepreneuriat en France et publie deux notes sur le sujet.

Le premier volet de l’analyse du CAS porte sur la perception de l’entrepreneuriat. Sur la base d’une comparaison avec les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni, il apparaît que l’état d’esprit des Français vis-à-vis des entrepreneurs et de la création d’entreprises est plutôt positif : si les opinions négatives à l’égard des entrepreneurs sont plus présentes en France que dans les autres pays étudiés, le choix de l’entrepreneuriat est plébiscité par de nombreux Français, en raison de la liberté qu’il procure. Cela étant, le taux d’activité entrepreneuriale reste relativement modeste, et il existe un décalage important entre le taux d’entrepreneurs émergents et le taux d’entrepreneurs établis.

Le second volet de l’analyse du CAS est consacré à l’accompagnement de la prise de risque des créateurs d’entreprises. Quatre profils d’entrepreneurs sont distingués :

  • les créateurs par « nécessité ». Il s’agit principalement d’anciens chômeurs ;
  • les créateurs par « adaptation ». Peu diplômés, ils recherchent une opportunité d’emploi ou de revenu ;
  • les créateurs par « opportunité ». Souvent salariés, ils choisissent de créer leur entreprise pour améliorer leur situation ;
  • les créateurs par « vocation ». Très diplômés, l’exercice de leur profession passe souvent par le statut d’indépendant.

L’attitude de ces différents types d’entrepreneurs varie face au risque : les entrepreneurs par nécessité et adaptation ont plus souvent des difficultés de trésorerie, tandis que les créateurs par opportunité ou par vocation ont une forte aversion au risque, qui freine leur développement. 

Afin d’améliorer l’accompagnement de ces créateurs d’entreprises, le CAS propose que les entrepreneurs par nécessité et par adaptation soient incités à opter pour un régime fiscal plus exigeant en termes de comptabilité, ce qui les aiderait à mieux gérer leur développement ; pour les entrepreneurs par opportunité et par vocation, il est proposé de mettre en place, en aval de la création d’entreprise, des avances remboursables qui limiteraient leur prise de risque et les inciterait à se lancer dans des projets de développement plus ambitieux.

Pour en savoir plus, téléchargez les notes sur le site du Centre d'analyse stratégique.

Raphaëlle Frija