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Frédéric Bierry, président de l'ADIRA, devient le premier président de la Collectivité Européenne d’Alsace

Le président de l’Agence de Développement d’Alsace (Adira) et désormais ex-président du conseil départemental du Bas-Rhin a été élu avec une majorité très confortable à la présidence de la nouvelle Collectivité Européenne d'Alsace.

Frédéric Bierry, président de l'ADIRA, devient le premier président de la Collectivité Européenne d’Alsace


La Collectivité Européenne d’Alsace (CEA), instaurée par la loi Alsace du 2 août 2019 et entrée officiellement en vigueur le premier janvier 2021, est issue de la fusion des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Elle regroupe un tiers de la population de la région Grand Est, représente 40% de son poids économique, et dispose d’un budget propre de deux milliards d’euros.

 

La CEA reprend toutes les compétences des départements, auxquelles s’ajoutent des compétences spécifiques : coopération transfrontalière ; bilinguisme et enseignement de la langue régionale ; tourisme et développement ; transport et mobilités ; culture, patrimoine et vie associative.

Genèse et vie politique de la CEA

La CEA est l’aboutissement d’un travail de promotion et d’influence des politiques Alsaciens. Elle incarne ainsi une nouvelle unité institutionnelle de l’Alsace, l’une des trois anciennes régions qui composent le Grand Est depuis 2015.

 

Ni région au sens administratif, ni assemblage des deux anciens départements, la nouvelle entité politique et administrative est présidée par Frédéric Bierry (LR), jusqu’alors président du conseil départemental du Bas-Rhin et actuel président de l’Adira. Seul candidat et élu par 75 voix sur 79, le nouvel homme fort de la CEA dispose d’une majorité très confortable.

 

Les grandes orientations politiques de la CEA, ses plans d’actions dans ses domaines de compétences et son budget seront décidés par l’Assemblée d’Alsace comprenant l’ensemble des conseillers d’Alsace. Cette dernière sera renouvelée lors des prochaines élections départementales.

Premiers défis

La CEA fait cependant face à plusieurs défis immédiats, liés notamment à la nouveauté de son organisation et de son administration. Malgré la volonté partagée d'une Alsace rassemblée, la crainte d'une centralisation strasbourgeoise cristallise ainsi la question de l’équilibre entre le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, au risque d’éveiller les rivalités entre les deux départements. Les agents de département craignent par ailleurs que la création de la CEA entraîne des suppressions de postes.

 

La CEA présente également un risque de tensions avec la région Grand Est à laquelle elle reste attachée, notamment dans le cadre de la loi 4D présentée fin janvier en conseil des ministres. La CEA apparaît en effet comme une forme d’expérimentation du droit à la différenciation, l’un des volets phares du projet de loi.

 

Les discussions avec l’Etat autour du montant du transfert à la CEA de l’axe routier A35-N83 sont, enfin, toujours en cours.