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L'AMF, l'ADF et Régions de France se mobilisent pour défendre la décentralisation
Mardi 10 avril 2018, François Baroin - président de l'AMF- Dominique Bussereau - président de l'ADF - et Hervé Morin - président de Régions de France -, ont donné une conférence de presse commune intitulée "Décentralisation en danger, unis pour l'avenir de tous les territoires".
Le 10 avril dernier, les présidents de l'Association des maires de France (AMF), de l'Association des départements de France (ADF) et de Régions de France ont unis leurs voix pour défendre la décentralisation. Dans une conférence commune, ils ont dénoncé "les faux semblants de la concertation avec l'Etat", la limitation des moyens des collectivités territoriales et la stigmatisation de leur action. Selon les représentants des trois principales associations d'élus, la dynamique de décentralisation est entravée alors même que l'Etat se désengage dans de nombreux domaines et qu'il n'apparaît pas en mesure d'agir seul efficacement dans les territoires.
Un rejet des contrats de maîtrise de la dépense de fonctionnement locale
Dominique Bussereau (ADF) et Hervé Morin (Régions de France) ont notamment annoncé qu'aucun département et aucune région ne signera avec l'Etat de contrat de maîtrise de la dépense de fonctionnement local dans un plafond de hausse de 1,2%. François Baroin (AMF) a quant à lui appelé les maires à ne pas en signer. Selon les trois représentants d'associations d'élus, ces contrats méconnaissent la complexité des finances locales et risquent de pénaliser les investissements des collectivités territoriales, avec des conséquences sur les services publics qu'elles assurent. Sont également dénoncés les transferts de compétences sans compensation. Par exemple, les départements supportent la quasi-totalité des charges financières pour l'accueil et l'accompagnement des mineurs non accompagnés - dont le nombre augmente - avec une contribution très insuffisante de la part de l'Etat.
Une opposition à la réforme de la formation et de l'apprentissage
Autre point de désaccord avec le gouvernement : la réforme de la formation et de l'apprentissage. Selon Hervé Morin, celle-ci "recentralise et privatise une compétence historique des régions" (les moyens des régions pour l'apprentissage passeront de 1,6 à 250 millions d'euros) au profit des branches professionnelles basées pour la plupart à Paris. La réforme menace en effet de fermeture de nombreux centres de formation des apprentis et risque d'aboutir à une concentration de l'offre dans les grandes villes.
Retrouvez le dossier de presse commun de l'AMF, de l'ADF et de Régions de France ici.