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L’IAU analyse les trajectoires et enjeux de l’économie francilienne
L’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France vient de publier une étude dans laquelle il décrit la situation de l’économie de la région, propose une vue panoramique des transformations qui y sont en cours et identifie les enjeux stratégiques auxquels elle doit faire face.
Une région puissante, avec des axes d’amélioration
Avec 22 % des emplois et 19 % de la population, l’Ile-de-France génère aujourd’hui 31 % du PIB national. Regroupant un nombre considérable d’établissements d’enseignement supérieur, elle bénéficie également d’une forte attractivité culturelle et touristique.
Si l’économie francilienne est performante à bien des égards (R&D, innovation, qualification des actifs, réseau de transports, logistique, etc.), la région est toutefois confrontée à des inégalités sociales importantes, une montée du taux de chômage, et des questions environnementales majeures. Par ailleurs, elle est moins attractive pour certaines catégories de population : les 30-59 ans quittent plus souvent l’Ile-de-France qu’ils ne s’y installent. Enfin, le coût du logement et la saturation des transports sont des points de tension.
Une économie en mutation
Les fonctions métropolitaines et présentielles représentent désormais près de 80 % de l’emploi en Ile-de-France, tandis que les fonctions productives n’en représentent plus que 10 %. Le numérique est devenu un moteur de l’économie, et on constate un verdissement des activités, qu’il s’agisse d’eau, de gestion des déchets, de recyclage ou encore de transport et de construction.
De nouvelles formes d’emploi
L’Ile-de-France se caractérise par une surreprésentation des cadres (29% de la population active), une augmentation de la durée réelle de travail, un essor du travail indépendant, et l’apparition de nouvelles organisations du travail (télétravail, co-working…)
Une concentration inégale de l’emploi
Seuls 27% de la surface de l’Ile-de-France sont urbanisés, et le bassin régional se structure autour d’une cinquantaine de pôles, dont les dix plus importants sont situés au centre de l’agglomération.
Des enjeux à relever
La seconde partie de l’étude de l’IAU aborde les enjeux que l’Ile-de-France aura à relever, avec trois objectifs :
Accompagner l’adaptation de l’économie francilienne aux transformations majeures
L’IAU préconise la mise en place d’une approche globale de la compétitivité, s’appuyant sur 6 axes, dont une réorganisation des acteurs institutionnels, privés et associatifs, et la définition d’une stratégie de marketing territorial partagée et ambitieuse.
Il s’agit également d’accompagner la numérisation de l’économie, avec une gestion stratégique des infrastructures (réseaux, data centers…), la formation des Franciliens, l’exploitation du big data, ou encore un soutien à l’économie collaborative.
L’accélération de la transition écologique, ou l’accompagnement des actifs sont également à privilégier.
Maintenir une économie régionale diversifiée et compétitive
Il s’agit de consolider les atouts de l’Ile-de-France. Ce deuxième objectif passe donc par un soutien accru à l’innovation, un élargissement de l’offre touristique, un renforcement des liens industrie-logistique, le maintien de capacités de production, ou encore le développement de l’économie présentielle.
Construire un développement économique ancré dans les territoires franciliens
Ce dernier objectif vise à réduire les inégalités territoriales. Il s’appuie ainsi sur une structuration géographique de l’économie francilienne, le renouvellement de l’offre immobilière sur l’ensemble du territoire, en s’appuyant sur le Grand Paris, et un travail de co-construction de l’attractivité avec le bassin parisien dans son ensemble.
L’étude Les Trajectoires de l’économie francilienne, qui s’accompagne de nombreuses infographies explicatives et illustratives, peut être téléchargée sur le site de l’IAU.