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Le poids du secteur événementiel détaillé par Unimev
Dans une récente publication, l'Union française des métiers de l'événement (Unimev) rappelle de façon claire et détaillée le poids du secteur de l'événementiel en France, à l'heure où sa situation n'a jamais été aussi désastreuse. Une mine de chiffres et d'informations, pour les territoires et leurs professionnels.
Selon le délégué général d'Unimev, Frédéric Pitrou, les revenus de l’industrie événementielle mondiale pour 2020 ont chuté de 68 % par rapport à 2019. En France, les entreprises d'événementiel seraient à plus de 80% de pertes de chiffre d’affaires.
C'est dans ce contexte désastreux que la fédération des métiers de l'événement a publié un "manifeste" visant à rappeler toute l'importance (économique, territoriale, etc.) de la filière et son effet d'entrainement sur le reste de l'économie.
Un événement fait vivre divers acteurs, directement ou indirectement : les entreprises de la production événementielle en premier lieu, mais aussi l'économie du territoire (hébergement, restauration...), les producteurs de contenus (intervenants, etc.) et entretient des liens forts avec des sponsors qui y trouvent un intérêt (médias, etc.). En termes financiers, l'industrie des foires, salons, congrès et événements pèse en France :
- 20 milliards d'euros au bénéfice de la production événementielle,
- 19,5 milliards d'euros au bénéfice des acteurs du tourisme et du commerce local
- 34,5 milliards d’euros en termes de transactions générées entre participants à l'occasion de ces salons et foires.
Le Manifeste d'Unimev rappelle également un certain nombre de chiffres, intéressants pour les professionnels de l'attractivité économique comme touristique. En résumé :
- la France est la 3e destination mondiale de l'accueil de congrès (classement ICCA 2019) et Paris se trouve leader mondial des salons de plus de 500 exposants
- chaque année en France, 77 millions de personnes participent à un événement (tout confondu)
- tous les ans sont organisés 1 200 foires et salons (23 millions de participants), 3 000 congrès (2 millions de participants) et 380 000 événements d'entreprises/institutions (52 millions de participants)
- 17,7 millions de contrats sont signés par an sur des événements professionnels pour un montant de 34,5 milliards d'euros de transactions (1/4 signés pendant l'événement ; 3/4 signés après). 51% des exposants réalisent au moins 1 affaire avec un client étranger et 1/6e des entreprises exportatrices le sont grâce aux foires et salons
- l'événement reste un outil marketing pour les entreprises : 42 000 participent au moins 5 fois à un salon par an ; 80% des ETI et 55% des PME déclarent visiter au moins 2 salons par an
Ces chiffres soulignent la puissance d'entrainement du secteur événementiel, tout à la fois levier d'affaires, créateur de liens et de confiance, caisse de résonance de messages, producteurs d'intelligence et créateurs d'emplois.
Evidemment, pour les territoires, l'événementiel contribue fortement à l'attractivité (rayonnement et fierté des habitants) et à l'aménagement (par les infrastructures nécessaires).
Aujourd'hui, et sans grande surprise, 93% des français ont déclaré ressentir un manque durant la période de confinement quant à l'arrêt des événements.
Mais la pandémie fera probablement bougé les lignes, notamment concernant le format des événements, avec un mélange de présentiel et de digital. Un équilibre qui reste encore à trouver.
Antoine Angeard
Plus d'informations, notamment sur l'impact territorial de l'événementiel ou sur le poids de l'événementiel de certains secteurs (mode, alimentation) :