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Vers un tourisme "pour les riches" ? Le cas de la Nouvelle-Zélande

La Nouvelle Zélande adopte une stratégie visant à privilégier les touristes les plus aisés sur son territoire.

Vers un tourisme


Après la réouverture de ses frontières aux touristes internationaux le 1er aout dernier, la Nouvelle-Zélande semble viser une certaine catégorie de touristes. Stuart Nash, le ministre néo-zélandais du tourisme, a affirmé que sa stratégie marketing cible prioritairement les touristes ayant un pouvoir d’achat important. Cet objectif vient de la volonté de relancer le secteur du tourisme qui, avant la crise sanitaire, représentait un peu plus de 9% du PIB du territoire. Le gouvernement néozélandais a donc mis au point un plan pour favoriser l’arrivée des touristes de « haute qualité ».

Les touristes aisés sont-ils des touristes « durables » ?

En 2020, Stuart Nash affirmait déjà vouloir de touristes qui « volent en classe affaires ou en classe économique premium, louent un hélicoptère, font un tour autour [du glacier] Franz Josef puis mangent dans un restaurant haut de gamme ».

Les « gros dépensiers » visés par Stuart Nash sont une catégorie de touristes qui tend à avoir une empreinte carbone plus élevée et ne contribuent pas nécessairement à la croissance économique du pays. C’est ce que James Higham, professeur de tourisme confiait à The Guardian. Pour lui, « les touristes voyagent plus loin, plus vite, produisent plus de CO2, mais restent moins longtemps et dépensent moins à destination. »

 

Si la stratégie initiée par la Nouvelle-Zélande s’avère efficace, elle pourrait influencer d’autres pays constituant des destinations touristiques fortement prisées et ainsi, influencer la dynamique du tourisme mondial. Les touristes aux moyens financiers peu élevés pourraient ainsi se retrouver désavantagés.

Pourtant, dans les faits, les touristes qui voyagent avec moins de pouvoir d’achat adoptent des attitudes plus éco responsables :  vols commerciaux, transports en commun, covoiturages, résidences dans des auberges... à titre comparatif, leur impact sur l’environnement est moindre . James Higham affirmait également que ce type de touristes ont tendance à rester plus longtemps sur le même territoire, ce qui, à terme, contribue plus durablement à l’économie du pays.

Toutefois, une politique touristique plus sélective pourrait également considérablement réguler le tourisme de masse, qui est également nocif à l’environnement et au train de vie des populations locales.

 

Pour consulter l'article The Guardian, cliquez ici