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ZAN : l’emprise foncière de la logistique en question
Les acteurs territoriaux sont confrontés à la transition écologique et à l’emprise foncière de la logistique à l’heure de la mise en œuvre du Zéro artificialisation nette (ZAN). Quelles solutions ?
Le mois de mars sera rythmé par le MIPIM, un salon international dédié à l’immobilier d’entreprise et le SITL, un salon international dédié à la logistique. C’est l’occasion pour le CNER de se pencher sur l’emprise foncière de la logistique à l’heure de la mise en œuvre du ZAN et de la transition écologique.
Des solutions déployées pour la transition écologique des bâtiments
Les solutions pour améliorer l’empreinte carbone des bâtiments sont nombreuses. Mais les acteurs réduisent également l’impact du réseau de livraisons. Parmi les idées innovantes, on peut citer :
- Ceva Logistics a un objectif de 1,8 m² de panneaux solaires à installer sur les toits de leurs entrepôts. Cela les rendra autonome et permettra même d’approvisionner les entités industrielles environnantes
- L’entreprise Pomona cherche à analyser le parc de camions avec des pistes vers le biocarburant (colza français, biogaz, motorisation diesel récente…).
Une emprise foncière difficile à maîtriser
La mise en œuvre de la ZAN impacte fortement le marché des entrepôts logistiques et notamment celui des plateformes XXL. Une pénurie d’offres est à craindre dans les prochains mois car il devient difficile de trouver un foncier pour le développement de ces bâtiments. Parmi les pistes de développement :
- Vers une verticalisation des entrepôts : l’une des pistes les plus explorées est le développement d’entrepôts sur plusieurs étages,
- Vers l’utilisation des friches industrielles existantes,
- Vers la densification de l’existant (mutualisation de l’espace et développement de programmes mixtes).
Agence de développement économique : les bonnes pratiques
Fin 2022, l’État, la Région Grand Est et l’Observatoire Régional Transports et Logistique (ORT&L) ont lancé la Conférence régionale du fret et de la logistique en Grand Est, pour dresser un constat partagé de la situation et identifier les enjeux et les actions à mener. Les agences de développement économique de la région ont participé à ces travaux comme L’agence Ardennes Développement, l'Adira, Business Sud Champagne, Moselle Développement, ou encore Inspire Metz, impliquant plus de 200 personnes d’horizons très divers, tenus lors de 5 journées de travail entre novembre 2022 et mars 2023. L’ensemble de ces débats a mis en évidence les grands enjeux auxquels les territoires du Grand Est devraient faire face dans les années à venir, donnant les éléments suivants pour la feuille de route régionale :
- Consolider et partager les connaissances,
- Accompagner économiquement le verdissement des chaînes logistiques,
- Sensibiliser aux enjeux et potentiels de la logistique et de ses métiers,
- Développer les capacités et services rendus des infrastructures pour répondre aux besoins,
- Développer les lieux d’échanges et de partages d’expérience,
- Piloter et coordonner les évolutions de la logistique dans les territoires.
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En décembre 2023, l’agence de développement Business Sud Champagne a accompagné le groupe GSE pour la construction d’un parc logistique de 91 000 m² près de Troyes en 8 cellules divisibles. La plateforme logistique intégrera des systèmes hydro-économes, permettant une consommation d’eau raisonnée, ainsi que la récupération des eaux pluviales. De plus, l’installation de panneaux photovoltaïques permettra de réduire la consommation d’énergie et les émissions de carbone.
S’il est difficile de réduire l’empreinte foncière de ce type de bâtiment, ce projet inclut un programme de préservation et de développement de la biodiversité sur le site : réemploi de la terre issue du site, zones de prairies, haies champêtres, et zones favorables au développement d’une végétation hygrophile.
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Cindy EMOND