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Les acteurs de l’économie corse se réunissent grâce à l’Adec et « Ecunumia 2030 »
Organisée par l’Agence de Développement Économique de la Corse, une concertation publique d’ampleur se tiendra jusqu’au 25 avril avec pour objectif de construire un plan de développement pour l’économie du territoire.
Lancée depuis le 21 mars dernier par l’agence de développement économique de la Corse (Adec), « Ecunumia 2030 » s’effectue dans le cadre de la révision du Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII).
Cette concertation publique a pour ambition de projeter l’économie corse à long terme et de co-construire avec les acteurs du terrain une stratégie durable et adaptée à leurs besoins. Entrepreneurs, institutions, banques, politiques, administratifs, citoyens, associations ou encore universitaires et étudiants se réunissent à cet effet pour réfléchir aux futures politiques publiques en matière de développement économique.
Les enjeux de l’économie insulaire
L’économie corse est avant tout portée et dynamisée par le tourisme et la saisonnalité. Elle est toutefois marquée de contrastes puisqu’elle fait également face à des défis qui sont propres aux économies insulaires.
Pénalisée par des difficultés de recrutement généralisées dans tous les secteurs, Alexandre Vinciguerra, Président de l'Adec, souligne également l’inadéquation entre les besoins des entreprises et les talents disponibles sur le territoire. La Corse connaît aussi des difficultés d’approvisionnements, complexifiées par la hausse du prix des matières premières liée au conflit ukrainien. D’après les tendances régionales de la Banque de France, l’activité est relancée mais s’accompagne d’une forte hausse des prix, tant sur les intrants que sur les produits finis.
Des échanges multiples entre les acteurs de terrain
Pour répondre à ces contrastes et apporter la meilleure réponse possible aux enjeux économiques du territoire, « Ecunumia 2030 » a déjà rassemblé 400 personnes autour d’ateliers portants sur différentes thématiques :
- L’innovation ;
- Le foncier et l’immobilier économique et l’accompagnement de l'économie de proximité ;
- L’action économique dans les territoires ;
- La coopération, le rayonnement et l’attractivité ;
- L’économie sociale et solidaire, l’insertion et l’emploi ;
- Lingua è cultura ;
- Le financement des entreprises ;
- Les écosystèmes productifs.
Ces échanges ont notamment permis de mettre en lumière les difficultés rencontrées par les entrepreneurs comme la mobilisation de l'aide publique et des financements. De plus, les actions collectives de filière sont, selon eux, très difficiles à mettre en place et les actions de développement du territoire sont inexistantes.
Des axes de réponses se dessinent à l’issu de ces échanges
Des lignes fortes ressortent déjà des neuf séminaires thématiques réalisés. Selon Alexandre Vinciguerra, « la nécessité de renforcer une économie de production de biens et de services, l’obligation de considérer une approche par écosystèmes de filières ou de territoires, mais aussi une meilleure approche des financements publics » sont des axes indispensables à prendre en compte.
Aujourd’hui à mi-parcours du processus, l’objectif de cette concertation publique est de concrétiser les solutions qui auront émergées de ces échanges par un passage devant l'Assemblée de Corse et devant le Cesec (Conseil économique, social, environnemental et culturel de Corse) dans l’espoir d’une validation de l’Etat.